Le déchu ministre russe de la Défense et actuel chef du Conseil présidentiel de sécurité, Sergueï Choïgou, s’est montré optimiste lors d’une allocution télévisée, affirmant que les réserves en termes de personnel, d’équipement et de munitions permettraient de continuer à avancer. Cependant, une étude basée sur des données de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW) révèle que les forces russes en Ukraine ont récemment réalisé leur plus importante avancée en 18 mois, s’emparant de 278 km2 en une semaine, principalement dans la région de Kharkiv. Malgré cela, les Ukrainiens ont arrêté l’avancée russe dans certaines zones de la région.
L’OTAN estime que les forces russes ne disposent pas des moyens nécessaires pour réaliser une percée stratégique, et le rythme des opérations dans la région semble diminuer. Cependant, le bilan humain côté russe est lourd, avec des pertes importantes en soldats et en matériel militaire. La ville de Vovchansk suscite une préoccupation particulière, alors que des civils sont capturés et utilisés comme boucliers humains par les forces russes. Des rapports font état d’exécutions de civils par l’armée russe, ce qui soulève des préoccupations concernant le respect des règles de la guerre.
Parallèlement, l’Ukraine mène des attaques de plus en plus profondes en territoire russe, notamment avec des missiles ATACMS fournis par les États-Unis. Des installations stratégiques russes ont été ciblées, notamment l’aérodrome de Belbek en Crimée et des installations de production dans la ville de Toula. Les forces ukrainiennes ont également lancé des attaques de drones le long de la côte russe de la mer Noire. La visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken sur le terrain laisse entendre que les forces ukrainiennes pourraient continuer à bombarder la Russie avec du matériel fourni par les États-Unis, ce qui pourrait changer l’équilibre des forces dans la région.