Les premières banques islamiques en 2016

Les banques participatives, dites aussi banques islamiques, devraient bientôt livrer concurrence aux établissements bancaires traditionnels, avec l’ouverture prévue des premiers guichets courant 2016.

bank-islamicJusqu’à présent, 17 établissements ont déposé leur demande d’agrément auprès de Banque Al Maghrib. Cinq parmi eux sont des banques marocaines, et les autorisations devraient tomber durant le premier semestre de l’année prochaine.

Pourtant, cette ouverture n’était pas évidente il y a quelques années. L’acceptation d’un système bancaire parallèle au système déjà en place fait suite à de longs débats. Les discussions se focalisaient sur le bien-fondé d’autoriser des banques affichant une connotation religieuse qui risquait de discriminer les autres.

Finalement, l’argument financier à pris le dessus. Les opinions qui se confrontaient ont conclu que le marché bancaire marocain était assez mature pour répondre aux exigences de la clientèle dans toute sa diversité.

L’autre argument fort derrière l’autorisation des banques participatives, c’est l’attrait qu’elles représentent pour les banques des pays du golfe. Leur sensibilité aux préceptes religieux qui interdisent les intérêts bancaires est évidente, autant d’ailleurs que pour une grande partie des épargnants potentiels au Maroc. C’est l’occasion pour les autorités monétaires d’élargir le taux de bancarisation dans le pays, qui compte au demeurant parmi les plus forts en Afrique.

Côté religieux, un Conseil d’érudits (Charia board) a été mis en place en tant qu’instance unique habilitée à émettre des décrets religieux au sujet des produits financiers. Parallèlement, les autorités monétaires ont veillé à développer des convergences entre les deux systèmes bancaires, de sorte que la finance participative intervienne comme un complément de la finance conventionnelle.