La cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni a recadré des membres de sa formation politique «Fratelli d’Italia» (Frères d’Italie), à la suite d’une enquête faisant état du comportement raciste et antisémite de certains de ses militants, qui ont mis à mal son projet de normalisation, rapportent les médias locaux mardi.
Quelques jours auparavant, l’organe de presse Fanpage a rendu publique une enquête sur des membres du département de la jeunesse de ce parti politique d’extrême-droite, lesquels auraient été filmés en pleine exécution de saluts fascistes et en train de répéter « Heil Hitler », en train de chanter les louanges de Benito Mussolini ou de proférer des injures racistes et antisémites.
« Je l’ai dit et répété des dizaines de fois, mais au cas où cela serait nécessaire, je le répète : il n’y a pas de place, chez Fratelli d’Italia, pour les positions racistes et antisémites, tout comme il n’y a pas de place pour les nostalgiques du totalitarisme », a réagi via une lettre Mme Meloni qui a pris ses distances des origines fascistes de son parti.
Dans la même lettre, la Première ministre italienne se dit « en colère et attristée par la représentation du parti causée par le comportement de certains jeunes de notre mouvement filmés en privé ». Ces vidéos ont été saisies par une commission d’enquête du Sénat dans le but d’adopter des mesures en cas de nécessité.