Les mouvements de grèves et revendications des formateurs contractuels de l’OFPTT, débutés en avril dernier, semblent avoir fini par trouver écho. Ces derniers vont enfin pouvoir bénéficier d’une titularisation. Ainsi, la signature récente d’un protocole d’accords entre l’OFPTT, la Fédération nationale de la formation professionnelle et le Ministère de l’économie et des finances devrait permettre l’intégration, dans le corps des enseignants, des 2404 formateurs contractuels travaillant à L’OFPTT. Cela dit, certains professionnels du milieu préfèrent rester prudents car la mise en place de la solution proposée n’en est qu’à ses débuts. Ces derniers n’écartent pas l’éventuelle survenance de certains aléas susceptibles d’entraver l’opération d’intégration.
En effet, le processus d’intégration devrait s’effectuer en quatre phases. La première phase, qui a commencé en juin 2011, devrait permettre d’intégrer 729 formateurs. La deuxième phase devrait avoir lieu en janvier 2012 et devrait permettre l’intégration de 599 formateurs. La troisième phase, prévue pour juin 2012 devrait intégrer 521 formateurs. Enfin, la dernière phase devrait s’effectuer en décembre 2012, avec pour objectif, l’intégration de 555 personnes. Petite victoire pour certains, grandes concessions pour d’autres. La titularisation des formateurs contractuels ne semblent pas faire l’unanimité. Certains voient déjà d’un mauvais œil cette nouvelle disposition prise par l’OFPTT. Celle-ci pourrait, selon eux, encourager le maintien, voire l’amplification, des revendications et des mouvements de grèves. Sans parler du coût supplémentaire que devra supporter l’état et qui viendra alourdir davantage la loi de finances de 2012.
Pour rappel, l’intégration de ces 2404 formateurs contractuels devrait coûter annuellement quelques 300 millions de dirhams, déboursés des caisses de l’état et de l’OFPTT. Le financement de l’OFPTT étant à son tour généré par la taxe de formation professionnelle, les ressources propres et les subventions de l’état.
Par ailleurs, en plus de l’intégration, le protocole d’accords introduit d’autres mesures, à l’instar de la suppression des échelles allant de 1 à 4, de l’augmentation des salaires des personnels classés aux échelles allant de 5 à 12, ou encore du reclassement de 2700 formateurs. A cela s’ajoute le reversement d’une prime nette mensuelle, dont le montant a été fixé à 600 dirhams, à l’ensemble du personnel statuaire. La mise en place d’un régime de retraite complémentaire est également prévue.