Algérie : le Sahara, le tabou et les gardiens du temple

louisa-hanouneLes lignes commencent à bouger chez les voisins algériens au sujet de la question du Sahara. Après les critiques du chef du FLN Amar Saâdani sur la position officielle algérienne, c’est au tour de la parlementaire et ancienne candidate à la présidence Louisa Hanoune, de considérer que le Polisario « n’est pas parmi les priorités de la république d’Algérie ».

Certes, on savait que l’affaire du Sahara n’était pas le sujet favori du commun des algériens, mais de là à voir les principales figures du lanterneau politique se quereller sur la question…

Louisa Hanoune a même suggéré au président Bouteflika de « mieux faire d’assainir le climat des relations maroco-algériennes ». C’est en tout cas l’opinion « d’une majorité d’algériens », assure-t-elle.

L’obstination de l’Algérie officielle à soutenir les divisions et le séparatisme dans la région « se retournera tôt au tard contre notre pays. La sécurité stratégique du Maghreb est plus importante que toute autre vision tronquée ou conjoncturelle », a asséné la patronne du Parti des Travailleurs algériens.

Mais les tabous ont la vie dure. Il n’y a qu’à voir la réaction enragée d’un Ahmed Ouyahia, l’ancien premier ministre et actuel chef du cabinet de la présidence algérienne, pour se rendre compte que les gardiens du temple sont toujours là.