Le nouvel émissaire de l’Onu pour la Libye, Martin Klober, s’est déclaré favorable à la poursuite du processus de Skhirate qui a abouti, en octobre, à l’accord pour la formation d’un gouvernement d’union nationale libyen, avant qu’il soit dénoncé par les protagonistes de la crise en Libye.
L’allemand Martin Kobler, qui vient de succéder à l’Espagnol Bernardino Leon, a eu un entretien téléphonique jeudi avec le ministre des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar. Au cours de l’échange téléphonique, le nouvel émissaire onusien a demandé la poursuite de la médiation du Maroc pour rapprocher les points de vues des parties en conflit en Libye.
Kobler souhaite capitaliser sur l’accord de Skhirate pour faire revenir les protagonistes libyens à la table des négociations. Son prédécesseur Bernardino Leon, après plusieurs mois de négociations au Maroc, avait réussi en octobre à amener les deux parlements qui se disputent le pouvoir en Libye à se mettre d’accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale. Mais l’accord a été rejeté par la suite.
L’insistance du médiateur onusien intervient parallèlement à la mise en garde lancée jeudi par la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini. « Si les négociations continuent de bloquer, la Libye devra faire face à la propagation de l’insécurité et de l’instabilité, à une menace accrue des groupes terroristes et à une aggravation de la situation économique et financière ainsi qu’à une crise humanitaire croissante ».
Un avertissement qui intervient en écho aux déclarations du président du Conseil italien, jeudi. Pour Matteo Renzi, après la Syrie, « il sera fondamental pour tous de donner la priorité absolue (…) à la Libye qui risque d’être la prochaine urgence ».