Immigration clandestine vers l’Amérique du Nord : Le Brésil renforce ses conditions d’entrée

Le gouvernement brésilien s’apprête à durcir à partir de ce lundi, les conditions d’entrée sur son territoire pour les citoyens originaires de certains pays, de sorte à restreindre l’afflux de migrants arrivant à l’aéroport international de Sao Paulo avant d’essayer de gagner les Etats-Unis par la voie terrestre.

Le Brésil fait partie de l’itinéraire préféré «d’organisations criminelles qui pratiquent la contrebande de migrants et le trafic de personnes», a déploré le ministère brésilien de la Justice dans un communiqué de presse.

Ces migrants atterrissent le plus souvent dans le plus grand aéroport du Brésil, à Guarulhos, non loin de Sao Paulo, la plus grande ville d’Amérique Latine.

Les forces de l’ordre brésiliennes ont constaté une hausse «exponentielle» des arrivées de passagers devant faire une simple escale à Guarulhos, mais qui demeurent sur place pour essayer d’entrer sur le sol brésilien en lieu et place de rejoindre la destination finale mentionnée sur leurs billets d’avion. En attendant, ils demeurent des fois durant des semaines dans une zone de transit à l’aéroport, souvent dans de mauvaises conditions.

La majorité de ces migrants proviennent de pays asiatiques et disposent de billets avec destination finale d’autres Etats d’Amérique du Sud. «Des organisations criminelles les orientent à demander l’asile pour entrer en territoire brésilien», a indiqué la Police fédérale du Brésil. 

Au cas où ils y parviennent, ces clandestins continuent leur périple par la voie terrestre, transitant par la Colombie puis le Panama, à travers la dangereuse jungle du Darien, dans l’espoir d’atteindre les Etats-Unis ou le Canada pour s’y installer.

Désormais, les passagers originaires de pays pour lesquels le Brésil exige un visa seront dans l’obligation de l’obtenir même s’ils font, juste une escale dans le pays, ce qui n’était pas demandé auparavant. Dorénavant, les nouvelles dispositions contraignent aussi les demandeurs d’asile à prouver qu’ils sont victimes de persécution politique ou de violences dans leurs pays d’origine.