Grève : journée test pour les syndicats

Journée test ce jeudi pour les syndicats qui ont lancé un mot d’ordre de grève générale dans la fonction publique, alors que le flop de la manifestation du 29 novembre dernier est encore présent dans tous les esprits.

greveLes quatre syndicats les plus représentatifs UMT, CDT, UGTM et FDT-Azzouzi, comptent pourtant sur la réussite de cette grève pour faire pression sur le gouvernement. Abdelilah Benkirane est accusé par les syndicats de refuser le dialogue et de vouloir faire cavalier seul sur la réforme du système des retraites.

Jusqu’à présent, l’exécutif reste sourd aux revendications des syndicats, en tête desquelles des augmentations salariales et l’exigence d’associer les centrales syndicales à la mise en œuvre de la réforme des retraites.

Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer l’insouciance de Benkirane face aux menaces des syndicats. La plus évidente est l’incapacité des centrales à mobiliser la masse de travailleurs comme elle le faisaient autrefois. Il est loin le temps où un simple appel à la grève émanant de l’UMT ou de la CDT mettait tout le gouvernement en alerte.

Avec les années, la pression des syndicats a faibli, jusqu’à devenir marginale. La cause justement est à rechercher dans la faiblesse des centrales syndicales elle-mêmes. Et, surtout, dans la multiplication excessive des syndicats et l’éparpillement de  voix des salariés.