Donald Trump signe un décret portant sur la suppression du ministère de l’Éducation

Le président des Etats-Unis, Donald Trump a signé ce jeudi 20 mars, un décret portant sur la suppression du Département de l’Éducation, une mesure qui s’inscrit dans la ligne de sa promesse de campagne de réduire l’influence fédérale sur le système éducatif américain.

Cette décision, qui suscite de vifs débats, s’appuie sur l’argument selon lequel l’éducation relève avant tout des États et des collectivités locales. Selon le président, l’agence fédérale de l’éducation a coûté plus de 3.000 milliards de dollars aux contribuables américains depuis sa création en 1979 sous l’administration de Jimmy Carter, sans pour autant démontrer une efficacité justifiant son maintien.

Le Département de l’Éducation n’a jamais joué un rôle central dans l’organisation du système scolaire américain. Son action s’est historiquement limitée à la gestion de programmes fédéraux d’aide aux étudiants, à la distribution de subventions aux établissements défavorisés et à la supervision de lois garantissant l’égalité d’accès à l’éducation, notamment pour les élèves en situation de handicap.

La suppression de cette agence marque donc un tournant majeur dans la politique éducative des Etats-Unis et soulève des interrogations sur l’avenir du financement fédéral des écoles et des universités.

Toutefois, la légalité de cette initiative présidentielle est fortement contestée. En effet, la suppression d’une agence fédérale ne peut être réalisée par simple décret, mais nécessite une approbation préalable du Congrès.

De nombreux experts juridiques estiment que cette décision pourrait être bloquée par les tribunaux, à moins que le Congrès ne vote une loi abrogeant officiellement le Département de l’Éducation.

Par ailleurs, cette mesure divise profondément l’opinion publique. Si les conservateurs saluent une victoire contre la « bureaucratie fédérale », les défenseurs de l’éducation craignent une augmentation des inégalités entre les États et un affaiblissement des protections pour les élèves les plus vulnérables.

En définitive, cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de dérégulation du gouvernement fédéral, mais son application reste incertaine face aux obstacles juridiques et politiques qui s’en suivent.