Israël a intensifié ses frappes aériennes en Iran, ciblant la capitale Téhéran, la ville de Machhad (nord-est) et des installations militaires dans l’ouest du pays, provoquant une riposte immédiate de Téhéran sous forme de nouveaux tirs de drones et de missiles. Ce troisième jour d’offensive marque une escalade inédite entre les deux nations, avec un bilan humain de plus en plus lourd surtout du côté iranien.
Selon le ministère iranien de la Santé, les frappes israéliennes ont fait au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés depuis vendredi. Dimanche, un immeuble résidentiel dans le centre de Téhéran a été touché faisant cinq victimes.
L’Iran a accusé Israël d’avoir délibérément visé un bâtiment du ministère des Affaires étrangères, blessant plusieurs civils et employés. En réponse, les autorités ont ordonné la transformation des mosquées, écoles et stations de métro en abris anti-aériens.
Israël, de son côté, a subi de nouvelles attaques de missiles iraniens ayant déclenché à plusieurs reprises les retentissements des sirènes. À Jérusalem, des projectiles ont été aperçus dans le ciel nocturne, tandis qu’un immeuble sur la côte méditerranéenne a été touché, faisant huit blessés. Depuis samedi soir, les attaques iraniennes ont causé dix morts et plus de 200 blessés en Israël.
Par ailleurs, l’armée israélienne a affirmé avoir frappé l’aéroport de Machhad, situé à 2.300 km d’Israël, ainsi que des dizaines de sites de missiles dans l’ouest de l’Iran.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré avoir détruit une installation majeure du site nucléaire de Natanz, tout en laissant entendre que ces frappes pourraient affaiblir le régime iranien.
Téhéran a promis une «réponse dévastatrice», affirmant qu’Israël ne serait «bientôt plus habitable». Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a toutefois indiqué que la riposte cesserait si les attaques israéliennes s’arrêtaient, tout en accusant Israël de saboter les négociations sur le dossier nucléaire avec les États-Unis.