Le milieu artistique et particulièrement celui de l’art Gnaoua est en deuil, après le décès du Maâlem gnaoui Mustapha Baqbou, lundi à Marrakech, à l’âge de 72 ans des suites d’une longue maladie.
Dans la cité ocre où il a vu le jour, Mustapha Baqbou a forgé son art aux côtés des grands Mâalem Gnaoua au Maroc, menant une carrière musicale au sein de plusieurs formations locales, dont le groupe « Noujoum Al Hamra », avant de rejoindre avec son « guembri » les mythiques Jil Jilala, dans les années 1980.
Originaire d’une famille profondément imprégnée de l’art gnaoui, Mustapha Baqbou a marqué la scène musicale populaire marocaine par sa créativité, en réussissant à allier la tradition Gnaoua authentique à des sonorités musicales internationales, ce qui lui a valu une notoriété dépassant les frontières nationales.
Maâlem Baqbou fut également l’une des figures emblématiques du Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira, auquel il participa assidûment au fil de ses éditions.
Il a aussi participé à de nombreux festivals et concerts, ainsi qu’à diverses manifestations artistiques et musicales organisées au Maroc, en Europe, en Amérique et ailleurs à travers le monde.