Plus de 350 Palestiniens tués par des frappes israéliennes depuis le cessez-le-feu à Gaza, selon les autorités locales

Au moins 357 Palestiniens ont été tués et 903 autres blessés depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu du 10 octobre, ont annoncé dimanche les autorités de Gaza, accusant Israël de multiples violations de l’accord. Selon le Bureau des médias du gouvernement dans l’enclave, la majorité des victimes seraient des femmes et des enfants, un bilan qui suscite de fortes inquiétudes quant au respect des engagements conclus.

Dans son communiqué, le Bureau affirme que 38 Palestiniens ont également été arrêtés par l’armée israélienne au cours de la période de trêve. L’institution dit avoir documenté 591 violations, allant de tirs visant directement des civils à la destruction de maisons et de tentes, en passant par des bombardements localisés. Ces incidents témoignent, selon le texte, d’une volonté « de saper l’accord et de créer une réalité sanglante sur le terrain menaçant la sécurité et la stabilité dans la bande de Gaza ».

Les autorités de Gaza qualifient ces attaques de « crimes systématiques » et dénoncent ce qu’elles considèrent comme une forme de punition collective, contraire au droit international humanitaire et aux Conventions de Genève. Elles appellent la communauté internationale à agir, en particulier le président américain Donald Trump, ainsi que les médiateurs et garants du cessez-le-feu — la Türkiye, l’Égypte, le Qatar et le Conseil de sécurité de l’ONU — afin d’exercer des pressions sur Israël pour un respect strict de l’accord.

Le cessez-le-feu, soutenu par Washington, devait mettre fin à deux années de bombardements israéliens ayant fait, selon les autorités locales, plus de 70 000 morts et plus de 170 000 blessés depuis octobre 2023. Sa première phase prévoit un échange de détenus : la libération d’otages israéliens contre celle de prisonniers palestiniens. Le plan comprend également la reconstruction de Gaza et l’établissement d’un nouveau mécanisme de gouvernance excluant le Hamas.

Alors que les médiateurs tentent de préserver la trêve, les allégations de violations répétées font peser une menace sérieuse sur la mise en œuvre de l’accord et sur les perspectives de stabilisation durable dans la bande de Gaza.