L’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine ont réaffirmé, mardi, leur engagement collectif en faveur d’un règlement politique global au Yémen, sous la supervision des Nations Unies. Cet appel commun a été lancé à l’issue de la troisième réunion du comité trilatéral saoudo-chinois-iranien, tenue à Téhéran dans le cadre du suivi de l’Accord de Pékin, a rapporté l’agence de presse officielle saoudienne SPA.
La rencontre était coprésidée par le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires politiques, Majid Takht-Ravanchi, le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed bin Abdulkarim Al-Khuraiji, et le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Miao Deyu. Les trois responsables ont passé en revue les avancées enregistrées depuis la reprise des relations diplomatiques entre Riyad et Téhéran, intervenue le 10 mars 2023 après une médiation chinoise ayant mis fin à sept années de rupture.
Selon SPA, les délégations saoudienne et iranienne ont réaffirmé leur détermination à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité et à renforcer les relations de bon voisinage conformément à la Charte des Nations Unies, à celle de l’Organisation de la coopération islamique et aux principes du droit international, notamment le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des États.
Les trois pays ont également condamné les attaques visant la République islamique d’Iran et appelé à un arrêt immédiat de ce qu’ils qualifient d’agression israélienne en Palestine, au Liban et en Syrie, exhortant à la désescalade régionale.
Sur le dossier yéménite, Riyad, Téhéran et Pékin ont réitéré leur soutien à une solution politique inclusive, conforme aux référentiels internationaux et placée sous la conduite de l’ONU. Le Yémen est dévasté par une guerre civile depuis 2014, lorsque le mouvement houthi, soutenu par l’Iran, s’est emparé de la capitale Sanaa, poussant le gouvernement reconnu internationalement à se replier vers le sud. Malgré plusieurs tentatives de médiation, le conflit demeure l’un des plus graves foyers humanitaires au monde.