La Food and Drug Administration (FDA) a confirmé qu’elle menait actuellement une enquête approfondie sur d’éventuels liens entre les vaccins contre le COVID-19 et certains décès signalés chez des adultes aux États-Unis. Cette initiative intervient dans un contexte marqué par la nomination, à des postes clés de la bureaucratie sanitaire américaine, de responsables réputés sceptiques à l’égard de la vaccination, une orientation qui influence désormais les priorités de surveillance et d’évaluation du gouvernement fédéral.
Selon des informations publiées par le New York Times, l’enquête élargie de la FDA découle d’un premier examen préliminaire portant sur des signalements de décès pouvant être associés à la vaccination chez des enfants. Cette première phase aurait mis en évidence plusieurs cas nécessitant une analyse plus poussée.
Dans une déclaration transmise aux médias, le département de la Santé et des Services sociaux (HHS), dirigé par Robert F. Kennedy Jr., figure emblématique du mouvement antivaccins, a confirmé que la FDA examinait désormais des signalements provenant de diverses catégories d’âge. L’agence mène, selon le HHS, un processus d’évaluation « rigoureux et approfondi » afin de déterminer la plausibilité biologique et statistique de tels liens.
Un mémo interne de la FDA datant de fin novembre, dont certains extraits ont été rapportés, évoque l’identification d’une dizaine de décès d’enfants susceptibles d’être liés à la vaccination, tout en soulignant que ces cas sont encore en cours d’évaluation. Le document signale par ailleurs une volonté de renforcer les critères scientifiques exigés pour l’autorisation de futurs vaccins, notamment en imposant des preuves plus robustes d’efficacité en conditions réelles.
Cette réorientation suscite toutefois de vives critiques de la part de nombreux experts en santé publique, qui accusent l’administration actuelle de mettre en cause des consensus scientifiques établis, au risque d’alimenter la méfiance envers la vaccination. Depuis décembre 2020, plus de 675 millions de doses de vaccins anti-COVID ont été administrées aux États-Unis, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé.
