La Corée du Sud a officiellement déposé une plainte auprès de la Chine et de la Russie après l’incursion brève mais coordonnée d’avions militaires des deux pays dans la zone d’identification de défense aérienne sud-coréenne (KADIZ), mercredi. Selon l’état-major interarmées, deux appareils chinois et sept russes ont pénétré puis quitté la zone mardi, évoluant au-dessus des eaux situées à l’est et au sud de la péninsule, sans toutefois violer l’espace aérien souverain de Séoul.
Face à cette entrée simultanée, l’armée sud-coréenne a dépêché plusieurs chasseurs afin d’assurer la surveillance et la réponse opérationnelle, une procédure standard dans ce type de situation. Lee Kwang-suk, directeur général du bureau des affaires internationales au ministère de la Défense, a exprimé une « ferme protestation » auprès des deux gouvernements, a rapporté l’agence Yonhap. Séoul insiste sur le caractère déstabilisant de ces activités aériennes, réaffirmant que la KADIZ constitue une zone essentielle pour la prévention des risques militaires.
Dans un communiqué, le ministère de la Défense a assuré que l’armée « réagira activement » aux mouvements aériens des pays voisins au sein de la KADIZ, invoquant le respect des normes internationales en matière de gestion des espaces de défense.
Du côté chinois, le ministère de la Défense a défendu la légitimité de la patrouille conjointe menée avec la Russie. Le porte-parole Zhang Xiaogang a affirmé que ces exercices démontraient « la détermination et la capacité des deux forces aériennes à relever les défis régionaux en matière de sécurité et à préserver la stabilité ». Selon l’agence officielle Xinhua, il s’agissait de la dixième opération aérienne conjointe au-dessus de la mer de Chine orientale et du Pacifique occidental, organisée dans le cadre du programme annuel de coopération militaire sino-russe.
Le Japon a de son côté indiqué avoir fait décoller ses propres chasseurs en réaction à la présence des appareils chinois et russes à proximité de son espace aérien, bien que ceux-ci n’aient pas franchi ses limites souveraines.
