Législatives: le seuil de représentativité divise les partis

Benky
Les premières consultations politiques organisées mardi par le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane avec les partis, de la majorité et de l’opposition, ouvrent le bal aux grandes manœuvres électorales en préparation des législatives du 7 octobre prochain.
La réunion entre les huit formations (4 de la majorité et 4 de l’opposition), a été un premier contact pour sonder les intentions des uns et des autres, sans entrer dans le vif des débats. La révision du découpage électoral ou le renouvellement des listes électorales sur la base de la carte d’identité nationale, proposés par l’USFP dans son mémorandum, pourraient être discutés ultérieurement. Ce qui n’est pas le cas de la question du seuil de représentativité, actuellement de 6%, qui fait l’objet de débats contradictoires entre petits et grands partis.
Un seuil réduit est dans l’intérêt des petites formations qui les servira dans le décompte final du nombre de sièges, une position défendue aujourd’hui par l’USFP. A l’inverse, les grands partis sont plutôt favorables à un seuil élevé, au motif de barrer la route à la balkanisation de la scène politique. C’est la position du PJD et de l’Istiqlal, qui préfèrent le relèvement du seuil de représentativité à 10% pour les échéances du 7 octobre.
D’autres questions devraient connaître de vifs échanges dans les prochaines semaines, comme celle de l’élargissement de la représentativité féminine pour la faire passer au tiers des 395 membres la chambre des Représentants.
En attendant, c’est la question de savoir comment inverser la courbe de l’abstention et élargir la participation au vote qui taraude les partis politiques aussi bien que les autorités.