Il a fallu le coup de poing sur la table du Maroc pour que l’UE et les principaux partenaires européens du royaume se rendent comptent de l’urgence de remettre sur les rails les relations Maroc-UE, dont la visite de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini ce vendredi à Rabat, constitue le point d’orgue.
Mogherini avait souhaité un rétablissement total et rapide des relations Maroc-UE à la suite du gel par le royaume des contact avec les institutions européennes, dans le sillage de l’annulation de l’accord agricole bilatéral. A présent, elle arrive à Rabat pour examiner avec les responsables marocains les démarches concrètes à entreprendre dans ce sens.
Le déplacement de la responsable européenne à Rabat intervient au lendemain du soutien exprimé par la France et l’Espagne au Maroc dans sa brouille avec Bruxelles. Le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Ibanez, a en effet confirmé mercredi le soutien de son pays à la position marocaine au sujet de l’arrêt du tribunal de l’UE sur l’accord agricole bilatéral de 2012. Ignacio Ibanez s’est déclaré favorable à ce que les deux parties puissent « progresser rapidement vers une solution ».
De son côté, Paris a confirmé jeudi son soutien au pourvoi du conseil de l’UE contre la décision du tribunal européen du 10 décembre 2015. « Attachée à la relation entre l’Union européenne et le Maroc, la France invite ses partenaires européens à agir dans le même sens, dans la perspective d’aboutir à une annulation de l’arrêt », a souligné un porte-parole du ministère français des Affaires étrangères lors d’un point de presse.