Après plusieurs reports, la commission des finances à la Chambre des Conseillers planche, mercredi, sur la réforme de retraites, une réforme ardemment défendue par le gouvernement, mais résolument rejetée par les syndicats qui entendent protester, le jour même, devant le parlement.
Le projet de réforme du gouvernement suscite toujours autant de défiance de la part de cinq centrales. L’UMT, la CDT, l’UGTM, la FDT et le Syndicat national de l’enseignement supérieur sont particulièrement mobilisés pour faire échec à la réforme des caisses de retraites chère au chef du gouvernement. Abdelilah benkirane a, en effet, montré une détermination sans faille à faire aboutir cette réforme.
Si les syndicats ne sont pas opposés au principe de la réforme, ils exigent en revanche que le gouvernement les associe aux concertations. Mais en l’absence d’accord avec les centrales syndicales sur les points sensibles de la réforme, Benkirane est passé outre, en présentant les projets de loi directement à l’approbation du Parlement.
Les syndicats s’opposent notamment au relèvement de l’âge de départ à la retraite à 60 à 63 ans et au calcul de la pension en fonction de la moyenne des salaires des huit dernières années. Un calcul qui se traduira inévitablement par des baisses sur les montants servis aux retraités.