La coordination entre le Maroc et l’Espagne en matière sécuritaire va crescendo avec cette réunion de travail qui a regroupé, mercredi à Madrid, le ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad, et le directeur général de la DGST et de la DGSN, Abdellatif Hammouchi, avec le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, et le secrétaire d’Etat espagnol à la sécurité, Fransico Martinez.
Un communiqué conjoint publié au terme de cette réunion souligne « l’efficacité » et les « résultats probants enregistrés sur le plan opérationnel entre les services des deux pays, particulièrement dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé ». Des résultats obtenus grâce à la coopération bilatérale « fondée sur un échange confiant et soutenu de renseignements », explique le document, rappelant « l’organisation d’opérations conjointes et simultanées ayant abouti au démantèlement de nombreuses cellules terroristes ».
En matière de lutte contre le trafic de drogues, « les deux parties ont souligné l’efficacité des mesures entreprises ayant permis une réduction substantielle du trafic de stupéfiants par aéronefs légers, à travers le détroit de Gibraltar ».
S’agissant de la coopération policière, les deux délégations ont réitéré leur satisfaction quant à la qualité de la collaboration entre les services de sécurité des deux pays, notamment à travers les Centres de coopération policière maroco-espagnols installés à Tanger et à Algesiras, qui constituent « un modèle réussi de partenariat et de coordination étroite et quotidienne entre les services de police ».
A propos de la gestion des flux migratoires, les deux parties ont réitéré leur détermination à promouvoir ensemble une approche globale intégrant les dimensions sécuritaire, humanitaire et de développement.
Dans ce cadre, souligne le communiqué conjoint, « le ministre espagnol de l’Intérieur a tenu à saluer l’approche humaniste de la nouvelle politique migratoire marocaine, notamment dans ses dimensions ayant trait à la régularisation, à l’intégration des migrants, ainsi qu’à la protection des personnes vulnérables ».
« Par ailleurs, et partant du caractère indissociable de la sécurité dans le bassin méditerranéen et dans la région du Sahel, marquée par une instabilité endémique dont se nourrissent les différentes factions et organisations terroristes et criminelles, les deux délégations ont convenu de la nécessité impérieuse d’une coopération régionale élargie qui pourrait consister en l’initiation et la mise en œuvre d’actions collectives à même de juguler la menace terroriste désormais réelle et de plus en plus préoccupante », conclut le communiqué.