Des membres du Congres américain se mettent aussi de la patrie, qualifiant les dérapages du SG de l’ONU Ban Ki-Moon sur la question du Sahara de faits « sans précédents », et appelant le Département d’Etat à réaffirmer la position de longue date des Etats-Unis soutenant une résolution de cette question sur la base du plan marocain d’autonomie.
Dans une lettre adressée, lundi, au secrétaire d’Etat John Kerry, un groupe comprenant des parlementaires américains Républicains et Démocrates, rejette l’utilisation par Ban Ki-Moon du terme «occupation» lors de sa visite dans les camps de Tindouf, sous contrôle du Polisario en Algérie.
De la même façon que l’idée suggérée par Ban Ki-Moon d’un retour au référendum pour résoudre la question du Sahara. Des initiatives que les coprésidents du groupe parlementaire, les congressmen Carlos Curbelo, Gerald E. Connolly, Bernie G.Thompson, et Joe Wilson, qualifient de « sans précédent » et d' »incompatible avec la position de ses prédécesseurs ».
« Nous sommes convaincus qu’il est important que le Département d’Etat réaffirme la position de longue date des Etats-Unis soutenant une résolution à cette question sur la base du plan marocain d’autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine », souligne la lettre.
Les parlementaires américains rappellent, dans ce contexte, que c’était « le gouvernement des Etats-Unis qui avait pris les devants pour ce qui est de l’abandon de l’option référendaire en faveur d’une solution politique négociée ». Il est « temps de consolider cette politique de longue date », insiste le Congressional Morocco Caucus qui regroupe une quarantaine de congressmen issus des deux partis.
La lettre rappelle, en outre, le soutien « substantiel » dont jouit le plan d’autonomie au Sahara sous souveraineté marocaine, dans les deux Chambres du Congrès des Etats-Unis. Un soutien, maintes fois exprimé dans des lettres signées par une grande majorité comprenant Démocrates et Républicains et réitéré dans le rapport adossé à la toute dernière loi de finances US, adoptée par le Congrès et promulguée par le Président Barack Obama.
« C’est en effet un moment décisif dans les relations bilatérales entre les Etats-Unis et le Maroc », font observer les signataires de la lettre à l’adresse du Secrétaire d’Etat, John Kerry, ajoutant : « nous pouvons aider à surmonter ce faux pas malheureux de la part du SG de l’ONU, à consolider et à soutenir le partenariat entre Rabat et Washington ».
Ils ont estimé que cet objectif pourra être atteint en œuvrant avec le gouvernement marocain en vue d’assurer « un renouvellement approprié » de la mission de la MINURSO, tout en consolidant la position américaine de longue date vis-à-vis de la question du Sahara.