Le Plan Maroc Vert (PMV) a imprimé une véritable dynamique au secteur agricole depuis son lancement en 2008, permettant notamment l’irrigation de 1,6 million d’hectares (18% de l’ensemble des terres agricoles), a affirmé mardi à Skhirat, le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch.
Présidant une rencontre consacrée au bilan du PMV dix ans après son lancement, Aziz Akhannouch a livré des chiffres révélateurs: Les superficies équipées d’un système d’irrigation localisée ont atteint 560.000 ha. Ceci, grâce à un effort d’investissement de l’Etat de 12,3 MMDH à travers le Fonds de développement agricole.
Désormais, le Maroc produit 3 fois plus avec la moitié du volume d’eau utilisé auparavant, l’irrigation en goutte-à-goutte ayant permis d’économiser annuellement 1,6 milliard de mètres cubes d’eau, l’équivalent de la retenue d’un grand barrage de la taille de celui de Bin El Ouidane.
Les réserves des semences ont, pour leur part, été portées de 500.000 quintaux à 2,2 millions de quintaux en 2018, la mécanisation a également évolué avec désormais 9 tracteurs pour 1.000 hectares, contre 5 tracteurs lors du lancement du PMV.
Des progrès enregistrés grâce aux programmes transverses structurants du plan, et qui ont permis une augmentation de 60% du Produit intérieur brut (PIB) agricole à 125 milliards de dirhams (MMDH) par rapport à l’année du lancement du PMV.
Le ministre a également cité l’augmentation de 44% des capacités de valorisation et de transformation des produits agricoles entre 2008 et 2018. Période au cours de laquelle 241 nouvelles unités ont vu le jour et 327 autres ont été équipées au profit de petits agriculteurs, en plus du renforcement des capacités de 161 unités dans le cadre de l’agriculture moderne. D’autre part, des routes ont vu le jour dans 415 communes rurales pour un montant de 3 MMDH, contribuant au désenclavement en milieu rural.
La rencontre de Skhirat à laquelle ont pris part notamment les présidents des fédérations interprofessionnelles et des chambres d’agriculture, a aussi permis de faire le point sur les difficultés que connaît le secteur, notamment en matière de stockage, de distribution, de commercialisation,et de financement.