La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un financement de 264 millions d’euros en faveur du Maroc dans le cadre de son programme d’appui à la réponse de Covid-19 (PARC-19), en vue de contenir la propagation du virus et en atténuer les conséquences économiques et sociales.
« Avec un déploiement rapide des ressources, le PARC-19 contribue aux efforts de réponse du Royaume à la crise sanitaire, économique et sociale déclenchée par l’épidémie de Covid-19 », indique la BAD dans un communiqué publié mercredi à Abidjan.
Pour Mohamed El Azizi, DG de la BAD pour l’Afrique du Nord, le PARC-19 permet d’agir avec « une approche multidimensionnelle et ciblée ». Le programme contribuera d’abord à l’augmentation du nombre de centres hospitaliers habilités à réaliser des dépistages virologiques.
« Le deuxième objectif de cette opération vise à contribuer à préserver le pouvoir d’achat des Marocains. Le programme appuiera les mesures publiques de soutien financier, dont bénéficient les employés des secteurs formel et informel en période de confinement », poursuit le communiqué.
Le PARC-19 « appuiera également les efforts du gouvernement pour soutenir 4,3 millions de ménages du secteur informel ainsi que 800.000 salariés affiliés à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) ».
Dans le but de préserver les emplois et de promouvoir les conditions de la reprise économique, le PARC-19 facilitera l’accès au financement des auto-entrepreneurs et renforcera la trésorerie des très petites et moyennes entreprises (TPME). Le résultat attendu est de préserver 75% des emplois affectés par la crise.
« Ce nouveau programme permettra de redonner au pays des marges de manœuvre budgétaire, de préserver les conditions de la croissance, d’appuyer les TPME et d’aider les populations les plus fragiles », a relevé, de son côté, Leila Farah Mokaddem, responsable-pays de la BAD pour le Maroc.
Le Maroc figure parmi les membres fondateurs de la BAD en 1964, rappelle le communiqué, soulignant que l’engagement de la Banque auprès du Maroc se chiffre à plus de 10 milliards d’euros avec des financements couvrant différents secteurs, dont la santé, l’énergie, l’eau, les transports, le développement humain, l’agriculture et le secteur financier.