Nous y sommes. L’intégralité du texte de la nouvelle constitutionnelle est enfin connue. Et la satisfaction semble être à la hauteur des espoirs suscités à la suite de l’annonce du projet de réforme faite par le roi le 9 mars dernier.La mesure phare réside probablement dans la reconnaissance de l’amazigh comme deuxième langue officielle du royaume. Mesure qui n’avait d’ailleurs pas manqué de faire réagir certains partisans de l’arabisation. Le parti de l’Istiqlal avait même évoqué le risque de tensions tribales et communautaires liées à cette disposition. Il n’en demeure pas moins que, l’officialisation de l’amazigh a été saluée par la majeure partie de la classe politique.Le renforcement des pouvoirs de l’exécutif et du parlement est notable et a fait consensus entre les dirigeants politiques. Le premier ministre sera désigné au sein du parti arrivé en tête des élections législatives. Celui-ci, dont les pouvoirs seront renforcés, deviendra président du gouvernement et pourra dissoudre la chambre des représentants. Le roi aura, après consultation, toujours la possibilité de dissoudre le parlement. La politique générale du pays sera débattue au sein du conseil de gouvernement sans la présence du roi. L’indépendance de la justice vis-à-vis des pouvoirs législatif et judiciaire sera garantie. Cela dit, certains magistrats n’ont pas tardé à afficher leur mécontentement quant au fait que le médiateur ou le président du conseil national des droits de l’homme puisse siéger au conseil supérieur de l’autorité judiciaire.Le texte prévoit également d’inscrire dans la constitution l’égalité entre hommes et femmes, ainsi que la protection des droits de l’homme reconnus universellement.La personne du roi demeure inviolable. Le roi reste commandeur des croyants et seule autorité religieuse du royaume. Il reste également chef des armées et dispose du pouvoir de nommer les ambassadeurs et les diplomates. Le roi sera néanmoins assisté, dans les questions sécuritaires, par le conseil national de sécurité, composé de membres du législatif, de l’exécutif et du judiciaire et des personnalités compétentes.
Ceci étant, le coup d’envoi de la campagne électorale a été lancé aujourd’hui. La logistique et en place. Et c’est la mobilisation des citoyens pour le vote référendaire qui sera décisive pour la démocratisation du Maroc. Souhaitons qu’elle soit massive
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