Le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a vu sa cote de popularité chuter de 15 points en six mois, passant de 68% à 53% entre juin 2013 et janvier 2014.
Ce recul est imputable, selon les analystes d’un récent sondage d’opinion, aux mesures jugées impopulaires que le gouvernement a du prendre pour préserver les équilibres de l’économie nationale, telles l’augmentation des prix des carburants. Les personnes sondées se disent également peu ou pas du tout satisfaites des prestations de la coalition gouvernementale conduite par Benkirane.
Le chef du gouvernement n’est pas le seul à souffrir de la baisse de popularité. Selon les résultats du deuxième baromètre politique réalisé en janvier 2014, par l’Institut Averty en collaboration avec l’association Tarik Ibnou Ziyad Initiative (TIZI), de nombreux autres hommes politiques comme le chef du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat et celui de l’USFP, Driss Lachgar sont également en perte de vitesse.
Le Chef de l’exécutif a perdu également de précieux points en termes de satisfaction. Le baromètre réalisé auprès de 1.067 répondants interrogés par Internet et répartis sur 39 villes au Maroc, laisse paraître que seuls 43% des répondants se disent satisfaits de l’action du gouvernement Benkirane II en janvier 2014, alors qu’ils étaient 53% il y a six mois.
La baisse du pouvoir d’achat, l’emploi, la lutte contre la corruption et l’éducation sont à l’origine de l’insatisfaction des personnes sondées.
En revanche, l’enquête révèle que malgré la perte de confiance chez les couches défavorisées en raison de certaines décisions jugées impopulaires, Abdelilah Benkirane garde toujours sa cote de confiance chez les catégories aisées et surtout auprès des jeunes marocains, âgés entre 18 et 24 ans, avec un taux de satisfaction qui frôle les 81% en janvier 2014, contre 72% en juin 2013.
Par ailleurs, selon le baromètre Averty/TIZI, 72% des personnes interrogées pensent que les partis de l’opposition même s’ils gagnent en visibilité, ils ne feraient pas mieux que l’actuelle coalition gouvernementale, s’ils étaient au pouvoir.
Pour se rattraper, Benkirane compte annoncer de grandes décisions, lors la prochaine session parlementaire, notamment la création de 250.000 postes d’emploi d’ici 2016. Cela suffira-t-il à remonter la cote de Benkirane et de ses co-équipiers, ce n’est pas si sûr !