Les trois projets de décrets relatifs au secteur de l’éducation nationale et de la formation approuvés jeudi par le Conseil de gouvernement s’inscrivent dans le sillage de la réforme du système éducatif et visent à redonner ses lettres de noblesse au corps enseignant et à la profession, a souligné le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.
La mise en œuvre de cette réforme passe par la promotion du capital humain, la révision des critères de recrutement, l’attraction des compétences, la formation initiale et continue du corps enseignant et la motivation des enseignants, a indiqué M. Benmoussa, lors d’un point de presse tenu par le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, à l’issue du Conseil.
Ces trois projets de décrets qui concernent le statut des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale, les centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation et le Centre d’orientation et de planification de l’éducation, « sont de nature à entamer la mise en œuvre et la réalisation des résultats du dialogue sectoriel, signé par le ministère de l’Éducation nationale et les partenaires sociaux du secteur, sous la supervision du Chef de gouvernement, le 18 janvier 2022, en application du programme gouvernemental, qui a affirmé l’engagement de l’Exécutif à ouvrir un dialogue social avec les partenaires sociaux ».
M. Benmoussa a également souligné la nécessité d’adopter une approche « holistique et participative » avec les partenaires sociaux basée sur le dialogue « responsable et sérieux » pour s’assurer de la mise en œuvre des dispositions contenues dans ces projets de décrets.
Il a rappelé que l’Exécutif avait tenu une série de rencontres avec les syndicats les plus représentatifs ayant contribué à dégager une vision commune, basée sur un accord pour redéfinir le statut actuel des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale et la mise en place d’un statut unifié qui inclut toutes les catégories du système éducatif, ajoutant que le gouvernement « a veillé au règlement d’un certain nombre de dossiers en suspens sur la table de discussion ».
S’agissant des cadres statutaires des Académies régionales de l’éducation et de la formation, le ministre a indiqué qu’une rencontre avait été tenue avec cette catégorie en présence des syndicats les plus représentatifs, affirmant que le statut qui doit entrer en vigueur en juillet « traite de la situation de toutes les catégories et l’ensemble des questions évoquées ».
M. Benmoussa a également indiqué que des concours seront organisés pour le recrutement des diplômés selon les postes prévus dans la loi de finances.
Ce chantier de réforme « vise à placer l’éducation des générations montantes au centre du projet sociétal et à permettre aux élèves d’acquérir les apprentissages de base et l’éducation à la citoyenneté », a-t-il poursuivi, notant que ces axes « représentent les fondements de l’école de l’équité et de l’égalité des chances ».
Lors de ce point de presse, M. Baitas a souligné que grâce à ces trois projets de décret, quatre dossiers ont été définitivement résolus. Le premier concerne les cadres de l’administration pédagogique (administrateurs pédagogiques), à travers la définition des conditions d’accès à l’administration pédagogiques relevant des centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation. Le deuxième porte sur l’affectation des lauréats du cycle de l’administration pédagogique de premier échelon (échelle 11) parmi les administrateurs pédagogiques.
Le troisième concerne l’affectation en tant qu’administrateurs pédagogiques à compter de la première année de leur prise de service (échelle 11, échelon 1) des lauréats du cycle de la formation des cadres de l’administration pédagogique et des cadres du corps de l’appui administratif et pédagogique et social (cycle de formation des cadres de l’administration pédagogique) au titre des années 2015 jusqu’à 2020.
Le dernier porte sur l’affectation des cadres administratifs, exerçant de manière effective des fonctions d’administrateur pédagogique, dans un grade correspondant à leur grade initial, à compter du 1er septembre 2016.