La Banque mondiale a approuvé un prêt de 350 millions de dollars pour appuyer le lancement du programme Économie bleue au Maroc.
« Ce prêt entend stimuler la création d’emplois et la croissance économique, tout en améliorant la durabilité et la résilience des ressources naturelles, ainsi que la sécurité alimentaire, un enjeu dont l’importance s’est encore accentuée avec les répercussions de la guerre en Ukraine », indique l’institution financière internationale dans un communiqué publié à Washington.
Le prêt a pour objectifs également de développer « des cadres institutionnels, améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et renforcer certains secteurs pour une économie bleue résiliente au changement climatique dans des zones ciblées », selon le communiqué.
« Bordé par la mer Méditerranée et l’océan Atlantique, le Maroc possède un fort potentiel de développement de l’économie bleue. Ses zones côtières représentent déjà plus de la moitié du PIB et des emplois du pays, alors qu’un plus grand potentiel demeure inexploité dans les filières bleues établies et naissantes, comme l’aquaculture, l’algoculture et les énergies marines renouvelables », relève le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, Jesko Hentschel.
Et M. Hentschel de citer le diagnostic établi dans le Nouveau modèle de développement qui souligne que le Maroc a la possibilité de développer des « clusters côtiers » qui attirent les investissements et créent des emplois, tout en assurant un développement durable.
Le nouveau projet comprend, précise-t-on, deux volets. Le premier, qui s’articule autour d’une commission interministérielle et de mécanismes de coordination régionale, soutient l’établissement de cadres institutionnels visant à « renforcer la coordination verticale et horizontale ».
Le second volet porte sur l’investissement dans des domaines clés de l’économie bleue, notamment le tourisme durable et le sous-secteur de l’aquaculture ; la formation professionnelle dédiée à la gestion de l’économie bleue ; la protection et la gestion des services écosystémiques ; et l’amélioration de la résilience climatique dans des zones ciblées. La création d’emplois et la croissance économique qui en découlent devraient stimuler la reprise après la pandémie de COVID-19, indique la Banque mondiale dans son communiqué.
« Fort de ses abondantes ressources marines et côtières, le littoral marocain offre, au sortir de la pandémie, des perspectives d’emplois et de reprise équitable, et une plus grande résilience face au changement climatique », indique Marcelo Hector Acerbi, spécialiste senior de l’environnement et responsable du projet. Il a rappelé que le Maroc s’emploie à créer « une société plus verte, plus résiliente et plus inclusive ».
« Le programme Économie bleue sert ainsi de plateforme commune à des régions et des filières diverses pour l’élaboration et la mise en œuvre de solutions intégrées dédiées à une administration efficace des ressources marines et côtières. Le programme soutient ainsi une société équitable et durable », selon l’expert.