Un plan d’aides de la Corée du Sud à la Corée du Nord en échange d’une dénucléarisation

Le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol a annoncé hier lundi dans un discours marquant l’anniversaire de la fin de la domination coloniale japonaise en 1945, un grand plan d’aides qu’il proposera à Kim Jong-un, son homologue de Corée du Nord, en échange d’une dénucléarisation, que Séoul juge « essentielle » pour une paix durable dans la péninsule coréenne. 

L’offre de Séoul  comprendrait de la nourriture, de l’énergie, mais aussi une aide pour la modernisation des infrastructures comme les ports, les transports et les hôpitaux et « améliorerait considérablement, par étapes, l’économie de la Corée du Nord et le niveau de vie de sa population ». 

Mais Pyongyang a longtemps décliné ce genre d’offres de la part de la Corée du Sud et les experts estiment que les chances de voir la Corée du Nord accepter la main tendue du Sud sont maigres. 

La Corée du Nord, qui se montre toujours très agressive envers le Sud, investit une grande part de son Produit Intérieur Brut (PIB) dans son armement et n’est pas prête à y renoncer. 

Le régime de Kim Jong-un a mené une série record de tests d’armement cette année, dont l’envoi d’un missile balistique intercontinental, une première depuis 2017. 

Et ces derniers mois, Washington et Séoul ont averti à plusieurs reprises que la Corée du Nord se prépare à un nouvel essai nucléaire, qui serait le septième de son histoire. En juillet dernier, Kim Jong-un a déclaré que son pays était « prêt à mobiliser » sa force de dissuasion nucléaire en cas de conflit militaire avec les Etats-Unis ou la Corée du Sud.