A la suite des obsèques de la reine Elizabeth II, le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa est rentré d’urgence dans son pays, qui est actuellement confronté à de longues et récurrentes pannes d’électricité.
En Afrique du Sud, il est fréquent de passer plus de 11 heures par jour sans courant électrique. Après des années de mauvaise gestion et de corruption, les centrales électriques, alimentées à hauteur de 80 %, par du charbon, sont vétustes et déficientes.
Connaissant le risque politique que constitue une telle situation, le dirigeant sud-africain a fait le choix de retourner d’urgence dans son pays et ne prononcera pas de discours à la 77ème Assemblée générale de l’ONU dont les travaux se tiennet depuis le 13 septembre à New York.
Rappelons que le président sud-africain avait déjà écourté une précédente visite officielle en Egypte en 2019 pour venir gérer la crise de courant électrique qui paralysait son pays à l’époque. A peine trois ans après, c’est bis repetita. Cela reflète l’incapacité de l’exécutif sud-africain à remettre sur les bons rails la compagnie nationale d’électricité «Eskom» mise à mal par la corruption et la mauvaise gestion.
Mais, curieusement, Ramaphosa garde toujours le même ministre de l’Energie, Gwede Mantashe, lequel est ouvertement opposé aux énergies renouvelables alors que l’Afrique du Sud jouit d’un taux d’ensoleillement pouvant permettre de développer l’énergie solaire et combler le déficit électrique.