Douze employés d’un champ pétrolier sous contrôle gouvernemental dans l’est de la Syrie ont été tués ce vendredi matin dans une attaque contre leur convoi attribuée à l’organisation terroriste Etat islamique (EI).
L’attaque a visé un convoi de bus transportant des ouvriers du champ pétrolifère d’Al-Taym à l’ouest de Deir Ezzor, une région de la vaste steppe syrienne dans laquelle les djihadistes se sont retranchés depuis la chute en mars 2019 de leur califat autoproclamé et de la perte de toutes leurs zones de contrôle.
Selon Rami Abdel Rahmanae, le directeur de l’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’Homme), l’attaque, menée par des cellules affiliées à l’EI, a commencé par la détonation d’engins explosifs au passage des bus avant que des éléments de l’EI n’ouvrent le feu sur les véhicules, tuant 12 travailleurs syriens.
De son côté, l’agence de presse officielle SANA a rapporté que dix travailleurs avaient été tués et deux autres blessés à la suite d’une attaque terroriste visant trois bus transportant des ouvriers travaillant dans le champ pétrolier.
L’EI mène périodiquement des attaques contre des bases et des véhicules militaires dans la région, ciblant aussi bien l’armée syrienne et ses alliés que les forces kurdes, longtemps soutenues par Washington dans leur lutte contre l’EI. La zone est aussi el théâtre d’affrontements, parfois avec la participation d’avions russes en soutien aux forces gouvernementales visant les positions de l’EI et ses mouvements.
L’attaque de ce vendredi survient au lendemain du lancement d’une opération antidjihadiste des forces kurdes, en coopération avec la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, trois jours après une attaque meurtrière revendiquée par l’EI contre leur quartier général à Raqqa, dans le nord du pays, qui avait six morts dans leurs rangs.