L’inflation a légèrement baissé en décembre 2022 au Royaume-Uni mais elle reste élevée à +10,5% contre 10,7% un mois plus tôt, alors que le pays reste secoué par des hausses généralisées des dépenses quotidiennes et que les grèves se multiplient.
Dans un rapport publié hier mercredi, l’Office national des statistiques (ONS), a indiqué que les transports et notamment les carburants ont largement contribué au recul des prix le mois dernier, mais aussi les vêtements et chaussures, ou encore les divertissements et la culture, malgré les fêtes de fin d’année.
Les prix des hôtels, des billets d’avion et restaurants ont en revanche augmenté tout comme ceux de l’alimentation et des boissons non alcoolisées, ce qui a freiné le repli des prix.
Dans une déclaration à la presse, le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt a indiqué que le gouvernement avait un plan pour diviser par deux, le taux d’inflation cette année, réduire la dette et faire croître l’économie, estimant néanmoins que «ces objectifs ne pourraient être atteints que par des « décisions difficiles».
Selon de nombreux spécialistes, l’économie britannique est au bord, voire déjà en récession et est lestée particulièrement par l’inflation. Le centre de réflexion Capital Economics s’inquiète du taux d’inflation de 16,8%, dans les services et l’alimentation, «au plus haut depuis septembre 1977».
Une étude de l’organisme de défense des consommateurs «Which», publiée mercredi, note d’ailleurs que la hausse des prix dans les supermarchés, même à bas prix, a flambé à 30% pour certains articles alimentaires de base dans le pays.
Dans ce contexte, les grèves se multiplient en Grande-Bretagne, dans de nombreux secteurs comme les transports, l’enseignement ou la santé et les syndicats revendiquent des hausses de salaires en phase avec l’inflation. Alors qu’ils connaissent leur rythme d’augmentation le plus rapide depuis plusieurs décennies, les salaires en termes réels sont engloutis par l’inflation.