Vendredi, les rebelles syriens, principalement menés par le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ont marqué une progression significative en direction de Homs, se trouvant désormais à seulement cinq kilomètres de la troisième plus grande ville du pays. La veille, ils avaient pris le contrôle de la ville stratégique de Hama, plus au nord, ouvrant ainsi la route vers Homs et Damas.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les rebelles sont entrés dans les localités de Rastan et Talbisseh, situées dans la province de Homs, sans rencontrer de résistance des forces gouvernementales. Cette avancée a provoqué une fuite massive des habitants de Homs, notamment des membres de la communauté alaouite, en direction de la côte ouest.
En réponse, l’aviation du régime a mené plusieurs frappes aériennes sur le pont stratégique d’Al-Rastan, un point clé sur l’autoroute reliant Hama à Homs, pour tenter de ralentir l’offensive et sécuriser Homs. De plus, plus de 200 véhicules militaires ont été dépêchés à Homs pour renforcer les positions du régime.
Le ministre syrien de la Défense, Ali Abbas, a déclaré que le retrait des forces de Hama n’était qu’une « mesure tactique temporaire ». Cependant, l’avancée fulgurante des rebelles et la situation humanitaire préoccupante mettent en lumière la fragilité des positions du pouvoir dans cette région stratégique.