Les dirigeants du G7 se réunissent ce vendredi en visioconférence pour discuter de la situation en Syrie, où les nouvelles autorités, issues d’une coalition rebelle menée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), promettent l’instauration d’un « État de droit » après la chute du régime de Bachar al-Assad.
Renversé dimanche à l’issue d’une offensive de 11 jours, Bachar al-Assad s’est exilé en Russie, laissant derrière lui un pays fragmenté et confronté à des défis politiques, sécuritaires, économiques et humanitaires majeurs. Le G7 a exprimé depuis Rome, sa volonté de soutenir une transition vers un gouvernement « inclusif et non sectaire », garantissant les droits des femmes et des minorités.
La crise syrienne mobilise également les diplomaties régionales et internationales. La Jordanie accueillera samedi un sommet sur la Syrie avec des représentants américains, européens, arabes et turcs, alors que le secrétaire d’État américain, Antony Blinken poursuit une tournée dans la région au cours de laquelle il s’est entretenu à ce sujet, à Ankara, avec le président turc, Recep Tayyip Erdogan.
Dans le nord de la Syrie, les affrontements sporadiques entre forces pro-turques et kurdes se sont temporairement apaisés après une trêve. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes et soutenues par les États-Unis, ont délaissé le drapeau kurde pour adopter les nouvelles couleurs du pouvoir à Damas.
Le nouveau gouvernement syrien a annoncé la suspension de la Constitution et du Parlement en vue de réformes. Le Premier ministre de transition, Mohammad al-Bachir a exhorté les Syriens exilés, estimés à six millions de personnes, à retourner dans leur pays natal pour contribuer à sa reconstruction.
L’ONU, préoccupée par les violations de souveraineté et les frappes israéliennes dans la région, a également alerté sur la situation humanitaire. Depuis le début de l’offensive rebelle fin novembre, 1,1 million de personnes ont été déplacées, aggravant une crise qui perdure depuis plus d’une décennie.