Après sept mois de négociations ardues et de tractations politiques, la Belgique a enfin son nouveau gouvernement qui sera dirigé par Bart De Wever, figure emblématique du nationalisme flamand et président du parti N-VA (Alliance néo-flamande).
Wever a officiellement pris ses fonctions ce lundi 3 février, devenant ainsi le premier indépendantiste flamand à occuper le poste de Premier ministre en Belgique.
Cette nomination marque un tournant historique pour la Belgique, où les tensions communautaires entre Flamands et Wallons ont toujours influencé la vie politique.
En effet, Bart De Wever est connu pour ses positions en faveur d’une autonomie accrue de la Flandre, voire d’une séparation progressive du pays. Ainsi, pour parvenir à former un gouvernement, il a dû composer avec une coalition hétéroclite incluant des partis aux orientations idéologiques divergentes.
Son gouvernement repose sur une alliance regroupant les libéraux francophones (MR), les socialistes flamands (Vooruit) et les chrétiens-démocrates (CD&V), un attelage complexe qui devra faire preuve de cohésion pour éviter de nouvelles crises politiques pouvant conduire à l’implosion de l’exécutif.
La formation du nouveau gouvernement intervient après près de huit mois d’imbroglio post-électoral, symptomatique de la fragmentation du paysage politique belge.
Lors des élections législatives de juin 2024, aucun parti n’avait obtenu de majorité suffisante pour gouverner seul, rendant les négociations particulièrement ardues.
L’accord finalement trouvé vise à garantir une certaine stabilité institutionnelle, bien que des incertitudes persistent autour de la maintenance de l’équilibre des forces au sein du gouvernement.
Bart De Wever devra désormais relever plusieurs défis majeurs, notamment relancer l’économie belge après une période de croissance atone, renforcer la cohésion sociale entre les différentes communautés linguistiques et éviter un nouvel enlisement politique.