Donald Trump évoque un troisième mandat dans un scénario inconstitutionnel 

Le président américain, Donald Trump a suscité la controverse en laissant entendre qu’il pourrait briguer un troisième mandat à la Maison Blanche, en dépit de l’interdiction constitutionnelle. 

Dans de récentes déclarations, le candidat républicain a affirmé ne pas « blaguer » sur cette possibilité, évoquant des « méthodes » pour contourner la limitation à deux mandats imposés par le 22e amendement de la Constitution.

Parmi les scénarios mentionnés figure l’idée d’être élu vice-président avant de succéder au président en place – une manœuvre qui serait immédiatement invalidée par la Constitution. Les experts juridiques rappellent en effet que le 12ème amendement, dispose clairement qu’aucune personne inéligible à la présidence ne peut occuper la vice-présidence.

Ces propos interviennent alors que Trump mène une campagne électorale agressive pour les primaires républicaines. Son équipe a rapidement tenté de minimiser ces déclarations, les présentant comme des « plaisanteries » entre supporters. Cependant, l’insistance du milliardaire à évoquer cette possibilité depuis plusieurs mois, interroge sur ses intentions réelles.

La classe politique américaine réagit avec inquiétude à ces provocations. « C’est soit une méconnaissance troublante de notre Constitution, soit un mépris délibéré pour nos institutions », a commenté un élu démocrate sous couvert de l’anonymat. 

Les constitutionnalistes soulignent que le seul moyen légal pour Trump de retrouver la présidence serait une révision de la Constitution, mais il s’agit d’un processus extrêmement complexe aux Etats-Unis, nécessitant l’accord des deux tiers du Congrès et des trois quarts des États.

Alors que les Américains s’apprêtent à voter dans moins d’un an, ces déclarations ajoutent une nouvelle couche d’incertitude à une campagne électorale déjà marquée par les tensions politiques et les questions sur la santé démocratique du pays.