La FAO observe un léger recul des prix alimentaires à l’échelle mondiale

L’indice des prix des produits alimentaires de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a enregistré un léger repli en septembre, s’établissant à 128,8 points contre 129,7 points en août. Cette baisse, masquant des dynamiques contraires, est principalement tirée par l’effondrement des cours du sucre et la décrue des produits laitiers.

Selon le dernier rapport de l’agence onusienne, publié ce jeudi, l’indice qui suit l’évolution mensuelle des cours internationaux d’un panier de denrées alimentaires a ainsi poursuivi sa stabilisation après les pics enregistrés ces dernières années. Cette tendance à la modération reste toutefois fragile, portée par des facteurs conjoncturels.

Le secteur du sucre a connu la correction la plus marquée, avec un recul de 4,1 % sur un mois, atteignant son niveau le plus bas depuis mars 2021. Du côté des produits laitiers, l’indice a chuté de 2,6 %, une dégringolade portée notamment par un effondrement de 7,0 % des cours du beurre, accompagné par le recul du lait en poudre et du fromage.

Les céréales affichent également un fléchissement de 0,6 %. Les prix du blé ont cédé pour le troisième mois consécutif, une tendance alimentée par une demande internationale atone et la confirmation de récoltes abondantes chez les grands producteurs mondiaux. Les cours du riz ont, quant à eux, reculé de 0,5 %. Les huiles végétales ont suivi la même trajectoire, avec un indice en baisse de 0,7 %, notamment tiré par le recul de l’huile de palme et de l’huile de soja.

Cette baisse généralisée contraste fortement avec la tendance haussière continue sur le marché de la viande. Son indice a grimpé de 0,7 % en septembre, atteignant un nouveau pic historique. Il dépasse désormais de 6,6 % son niveau d’il y a un an. Cette inflation persistante est principalement portée par le renchérissement de la viande bovine et ovine, tandis que les prix de la volaille sont restés globalement stables.

Ce tableau en demi-teinte des marchés mondiaux souligne la complexité de la situation alimentaire globale, entre l’apaisement sur les matières premières végétales et les tensions continues sur les protéines animales, dans un contexte d’incertitudes climatiques et géopolitiques.