Le badbuzz provoqué par les remarques haineuses d’un enseignant et d’un député du PJD contre les tenues (shorts et débardeurs) de filles belges faisant du bénévolat au Maroc, a suscité un énorme élan de solidarité avec ces bénévoles, qui ont d’ailleurs loué la gentillesse des gens du village où elles participent à la construction d’une route rurale.
Sur les réseaux sociaux, les réactions des internautes ne se sont pas fait attendre, pointant du doigt les obscurantistes et extrémistes. « De jeunes filles Belges -dans le cadre d’une mission humanitaire- viennent construire une route pour désenclaver une ville près de Taroudant, elles sont vêtues de shorts, de T-Shirts, de débardeurs…quoi de plus normal, banal, habituel ? », souligne un appel intitulé « S(h)ortons-les ».
L’enseignant d’école primaire qui avait appelé à décapiter les jeunes bénévoles, a été arrêté lundi soir pour apologie et incitation à des actes terroristes.
Quant au député du parti islamiste du PJD, Ali El Asri, qui les a accusées d’« importer la débauche européenne », de nombreux internautes réclament sa démission.
«S(h)ortons-les ces propagateurs de haine, ne leur donnons plus d’audience, montrons-leur que le Maroc c’est nous et que nous sommes la solution ! », insiste cet appel.
« Nous Marocain(e)s, Marocains du Monde, Marocain(e)s de Cœur, Non-Marocains vivant au Maroc, Touristes, Hommes et Femmes ami(e)s du Maroc…leur dénions le droit de parler en notre nom ! », soulignent les signataires de l’appel, en assurant les jeunes filles belges du soutien des Marocains, de leur amitié et de leurs remerciements fraternels.
Mais le mal est déjà fait et les appels haineux de l’enseignant et du député ont provoqué leurs premiers dégâts. L’association belge Bouworde, à l’origine de l’initiative, a décidé d’arrêter ses actions bénévoles au Maroc cet été. Cette mesure de l’ASBL flamande aurait été prise en consultation avec l’ambassade de Belgique au Maroc.