Agriculture : mise en place d’une assurance climatique.

Sécheresse, vent violent, excès d’eau, grêle, gel, vent de sable, tempête et tornade. Autant de risques climatiques auxquels l’agriculteur marocain était jusque là exposé et dont il sera désormais protégé. Une convention d’assurance climatique vient d’être signée entre la Mutuelle agricole marocaine d’assurances (MAMDA), le ministère de l’économie et des finances et le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime. Cette convention devrait couvrir les principaux risques climatiques liés aux récoltes céréalières et légumineuses sur l’ensemble du territoire marocain.
A travers cette convention, l’agriculture se dote d’un système d’assurances plus complet. Un produit « multirisque climatique » qui vient pallier les insuffisances de l’offre programme de garantie de la production céréalière contre la sécheresse, jusque la proposée, en l’étendant aux principaux risques climatiques.
Ce nouveau produit va être commercialisé par la MAMDA. L’état pour sa part, devrait apporter une contribution financière se situant à hauteur de 215 millions de dirhams. Le financement de cette subvention devant se faire à partir du Fonds de développement agricole à travers le Fonds de calamités naturelles.  L’idée étant de proposer une formule qui contribue  à la modernisation de l’indemnisation. L’état devrait ainsi se voir déchargé du risque, grâce notamment au transfert de celui-ci au secteur des assurances. L’intervention étatique qui est restée jusque là limitée à des instruments post sinistre va désormais être orientée vers l’assurance.
A noter que ce produit d’assurance a été conçu en tenant compte des objectifs du plan Maroc Vert et des écarts de productivité entre les régions Ainsi, comme le soutient Aziz Akhannouch «Notre enjeu est de poursuivre la mise en œuvre des orientations stratégiques du Plan Maroc Vert, notamment à travers la maîtrise de la dimension risque et la mise en place d’un système d’assurance agricole permettant d’améliorer le climat des affaires du secteur, et ce en adoptant une approche différenciée, adaptée à chaque type d’acteur et visant autant l’agriculture performante et rentable que la petite agriculture».
Une nouvelle stratégie de gestion des risques et d’assurance agricole qui devrait permettre de mieux protéger les agriculteurs des risques agricoles auxquels ils sont éventuellement exposés et de sécuriser l’investissement agricole. Ce qui devrait se répercuter positivement sur le secteur agricole et à plus grande échelle sur le développement économique du Maroc.