On savait que l’informel représentait une part non négligeable de l’économie marocaine, voilà qu’on vient d’être fixés par les chiffres du HCP : il contribuerait à hauteur de 11,5% au PIB national.
Le Haut Commissariat au Plan a enquêté sur un échantillon de plus de 10.000 unités de production informelles (UPI) sur l’ensemble du territoire national pendant une année. Il en ressort que le chiffre d’affaires des UPI s’est élevé à quelque 410 milliards de dirhams en 2013, enregistrant un accroissement annuel moyen de 6,5% depuis 2007.
En 2013, le pays comptait environ 1,68 million d’UPI. Elle sont présentes en grand nombre dans les activités commerciales (70% du chiffre d’affaires total), suivies des activités de l’industrie (13,1%), des services (9%) et du BTP (8,1%).
Les entreprises informelles sont en majorité issues d’initiatives individuelles (83%), contre 10,6% seulement qui sont des initiatives collaboratives et quelque 5% issues d’un concours familial.
Les activités informelles étouffent le secteur structuré à cause des produits de contrebande qu’elles mettent sur le marché, d’autant plus qu’elles n’intègrent pas d’impôts ou de charges sociales dans leurs coûts.
C’est pour aller dans le sens d’une plus grande intégration des activités informelles dans le circuit économique formel, que le statut d’auto-entrepreneur a été lancé en septembre 2015. Une initiative qui a encouragé plus de 20.000 auto-entrepreneurs à franchir le pas et à passer du côté du secteur formel.