Benkirane- Chabat: A quelque chose malheur est bon

A quelque chose malheur est bon. Un adage cité par le chef du gouvernement pour qualifier l’apaisement de la tension diplomatique avec la Mauritanie, mais qui s’applique parfaitement à la situation politique interne, marquée par les  perspectives nouvelles apparues pour le déblocage de la formation du nouveau gouvernement, après près de 3 mois d’immobilisme.

Débarrassé de l’imprévisible chef de l’Istiqlal Hamid Chabat, dont il vient de dénoncer les propos « irresponsables » sur la question des frontières entre le Maroc et la Mauritanie, Abdelilah Benkirane pourrait négocier plus à l’aise avec le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch.

Les consultations entre les deux hommes, entamées lundi dernier à la suite du rappel à l’ordre royal pour la formation du nouveau gouvernement dans « les meilleurs délais », n’avaient été retardées que par le déplacement en urgence de Benkirane en Mauritanie.

D’ailleurs, après leur rencontre lundi, Aziz Akhannouch avait brièvement déclaré à la presse avoir « convenu avec le chef du gouvernement désigné de poursuivre les concertations dans trois jours ». Les tractations ne seront certainement pas faciles, mais les choses pourraient aller très vite.

Benkirane ne se sent certainement plus tenu par son alliance avec Hamid Chabat. L’incontrôlable secrétaire général du vieux parti nationaliste s’est tiré une balle dans le pied, s’excluant lui-même de tout scenario gouvernemental.