L’annonce du gouvernement El Othmani n’est plus qu’une question de jours après la constitution, samedi, de la nouvelle majorité regroupant cinq partis autour du PJD, à savoir l’USFP, le duo RNI-UC, le MP et, bien sûr, le PPS.
Contrairement à Abdelilah Benkirane dont l’opposition obstinée au parti de la Rose a fini par mettre fin à son parcours à la tête de l’exécutif, Saad Eddine El Othmani a été servi par sa souplesse et son sens du compromis. Désigné par le Roi Mohammed VI le 15 mars, le chef du gouvernement n’a pas perdu de temps, gardant à l’esprit que le Maroc est sans gouvernement à cause d’un blocage confus qui a duré pendant plus de cinq mois.
Le programme gouvernemental en cours de finalisation, devrait passer sans problème à la Chambre des Représentants, où la nouvelle majorité dispose du soutien confortable de 240 députés sur les 395 que compte la première chambre du Parlement.
Dimanche une commission du PJD devrait procéder à la sélection des candidats du parti islamistes aux postes ministériels. En même temps, Saad Eddine El Othamni met la dernière touche à la répartition des portefeuilles avec les autres formations de sa majorité.
Toute l’attention doit à présent être portée sur la formation d’une équipe la plus ramassée possible avant d’être présentée au Roi. Ce qui n’est pas évident au vu du nombre de partis formant la majorité, et des ambitions affichées par les uns et les autres.
Autre souci, la présence des femmes dont la sous-réprésentation dans le précédent gouvernement Benkirane a été largement critiquée, alors que les revendications de parité se font de plus en plus audibles.
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