Reda Chami: Le Maroc et l’UE déterminés à préserver leur « partenariat d’exception »

Le dossier du Sahara est du ressort exclusif de l’ONU a affirmé, mercredi à Bruxelles, l’ambassadeur du Maroc auprès de l’Union européenne, Ahmed Reda Chami, mettant en exergue la pertinence de la proposition marocaine d’autonomie, qualifiée de sérieuse et crédible par le Conseil de sécurité.

« Nous continuerons à soutenir les efforts du secrétaire général de l’ONU et de son envoyé personnel pour trouver une solution à cette question qui n’a que trop duré et continue d’empêcher l’intégration maghrébine », a-t-il dit devant les représentants de la presse accréditée à Bruxelles.

Reda Chami a, d’autre part, rappelé que le Maroc et l’UE avaient constaté, dans le sillage de l’arrêt rendu mardi par la Cour de Justice de l’Union Européenne au sujet de l’accord de pêche Maroc- UE, que l’esprit de concertation étroite et sincère qui a présidé au processus d’adaptation de l’Accord agricole a créé un capital de confiance précieux pour l’approfondissement du partenariat.

Aussi, le Maroc et l’Union européenne sont engagés à préserver ce « partenariat d’exception, riche et multidimensionnel qui va se développer encore davantage ». L’ambassadeur a souligné que le commerce a toujours gardé une grande importance dans les relations économiques maroco-européennes. Le volume d’échanges entre le Maroc et l’UE est de l’ordre de 35 milliards d’euros , dont 21 milliards d’importations marocaines et 14 milliards d’exportations, a-t-il indiqué.

Au-delà de l’aspect commercial, le partenariat bilatéral est conforté par une diversité d’accords portant, entre autres, sur la pêche, le transport aérien avec l’Open Sky, le règlement des différends commerciaux, alors que d’autres accords sont en cours de négociation.

Reda Chami a notamment cité l’Accord de libre échange complet et approfondi (ALECA) qui devrait permettre aux sociétés de service d’opérer librement dans les territoires marocain et européen.

D’autres aspects concernent la protection des indications géographiques, dont l’huile d’argan, la coopération policière avec Europol, la migration, la gestion de crises en Méditerranée etc.

Les deux parties coopèrent également sur les questions de sécurité et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, a relevé Reda Chami mettant l’accent dans ce sens sur l’importance du programme marocain de formation des imams qui bénéficie à plusieurs pays africains et européens.

Autre exemple du partenariat « réussi » entre le Maroc et l’UE : la politique européenne de voisinage. « Le Maroc est vu par les Européens comme une success story de leur politique de voisinage », a-t-il dit, faisant observer que le Maroc, en tant que bénéficiaire de cette politique, est parvenu à accélérer ses réformes (justice, accès aux soins, compétitivité des entreprises…), « un effort salué par l’UE ».