Après une victoire historique aux législatives anticipées marqué par une nette amélioration du taux de participation (45,4 %) par rapport à 2007, le Parti Justice et Développement (PJD) attend avec impatience de prendre les règnes du futur gouvernement qui succèdera à celui de l’istiqlalien Abbas El Fassi. Dans une première conférence de presse tenue dimanche, après l’annonce officielle des résultats définitifs du vote du 25 novembre, le secrétaire général de la formation islamiste modérée, Abdelilah Benkirane a affirmé que son parti est prêt à former une coalition gouvernementale avec tous les partis politiques, à l’exception d’un seul.
« Nous sommes ouverts à tous les partis politiques pour former un gouvernement à l’exception d’une seule formation politique » allusion faite au Parti Authenticité et Modernité (PAM) de Fouad Ali El Himma qui s’est classé 4ème avec 47 sièges. Le PJD qui s’est taillé la part du lion dans ces élections avec 107 sièges, « a des affinités », a-t-il précisé, avec les partis de la Koutla (Parti de l’Istiqlal, l’USFP et le PPS) qui ont « fait preuve de maturité politique » en exprimant leur disposition à participer au prochain gouvernement. Les trois partis de la Koutla ont recueilli respectivement 60, 39 et 18 sièges. En cas d’entente, les quatre partis regroupés auront donc une majorité confortable de 224 sièges dans la future Chambre des représentants. Benkirane n’a pas exclu une éventuelle alliance avec le Rassemblement National des Indépendants (RNI) de Salaheddine Mezour qui a glané 52 sièges. Les islamistes sont également prêts à faire appel en cas de besoin, au Mouvement Populaire (MP) de Mohand Laenser, un des grands perdants de ces élections, puisqu’il ne comptabilise que 32 sièges.
Le PJD, a-t-il affirmé, aura des concertations avec la Koutla en tant que bloc ou individuellement pour la formation de son cabinet, assurant que son parti attendait la nomination du nouveau chef de gouvernement pour entamer de tels contacts. Le chef du parti islamiste a de même précisé que le futur gouvernement sera un cabinet restreint. Il ne comprendra qu’une quinzaine de portefeuilles dont les titulaires seront choisis sur la base des critères de compétence et de transparence.
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