Le PI pour « une révision immédiate » de la loi de finances afin de protéger le pouvoir d’achat

Le Parti de l’Istiqlal (PI-opposition) a appelé, mardi à Rabat, à  »une révision immédiate » de certaines dispositions de la loi de finances 2018 pour améliorer les revenus et protéger le pouvoir d’achat des citoyens.

Les deux groupes parlementaires du PI dans les deux Chambres du parlement ont présenté, dans ce sens, un mémorandum comportant des mesures à caractère social « visant à faire face à la cherté de la vie, améliorer le pouvoir d’achat des citoyens et soutenir l’emploi des jeunes ».

Ce mémorandum intervient, selon les deux groupes parlementaires, dans une conjoncture marquée par la détérioration du pouvoir d’achat de la majorité des familles, une hausse des prix des denrées et des services de base, et l’augmentation du taux de chômage, en particulier parmi les jeunes et les femmes, aggravée par le gel des salaires durant les six dernières années.

En matière de lutte contre le chômage des jeunes, le PI propose de débloquer le budget nécessaire pour mettre en œuvre la nouvelle mesure relative aux stages payés dans les administrations, les établissements publics et les collectivités territoriales, au profit des diplômés.

Dans un souci d’inclure ces mesures dans le projet de loi de finances amendé, tout en préservant les grands équilibres budgétaires, le PI propose que le gouvernement exploite les  nouvelles marges budgétaires disponibles, suite aux prévisions actualisées des récoltes agricoles, au titre de cette année, dépassant de près de 25 % celles adoptées lors de l’élaboration de la loi de finances.

Par ailleurs, les parlementaires istiqlaliens ont mis l’accent sur la nécessité d’actualiser les hypothèses ayant prévalu pour l’élaboration du budget général 2018, sur les prix des produits pétroliers. Ces prix ont en effet augmenté de près de 10 dollars en moyenne par rapport au niveau de 60 dollars par baril retenu par le gouvernement dans la loi de finances.

Cette action mettra à disposition  des recettes supplémentaires, notamment en ce qui concerne la TVA à l’importation et les droits de douane appliqués aux hydrocarbures, estime le PI.