Sommet de l’UA: Rapport du Roi Mohammed VI sur la migration

Le rapport du Roi Mohammed VI, Leader africain sur la question migratoire, a été présenté lundi à Addis-Abeba, par le Chef du gouvernement, Saad Eddine El Otmani devant le 32ème sommet ordinaire de l’Union africaine.

Ce rapport met en exergue la dynamique lancée par l’Agenda africain sur la migration et les réalisations accomplies pour mettre en œuvre les recommandations relatives à la création de l’observatoire africain des migrations et à la nomination de l’envoyé spécial de l’Union africaine pour la migration, a affirmé Saad Eddine El Otmani.

Le chef du gouvernement a ajouté que le rapport du Souverain met également en exergue les réalisations et les enjeux de la Charte de Marrakech sur les migrations pour le continent africain.

«Moins d’un an après l’adoption à l’unanimité de l’Agenda africain pour la migration, nous avons fait d’importants progrès pour faire de la migration un levier du développement collectif et la rendre sûre, coordonnée et ordonnée tout en cherchant à faire de l’Afrique un acteur incontournable dans le dossier de la migration au niveau international», a souligné M. El Otmani.

Le rapport a corrigé un certain nombre de clichés. La migration africaine est essentiellement une migration qui se fait à l’intérieur du continent et au sein de ses groupes régionaux. Les migrants africains au niveau international sont une minorité si l’on prend en compte la croissance démographique, a relevé le Chef du gouvernement.

La question de la migration doit être traitée suivant une approche de développement qui s’attaque à ses causes profondes, telles que le changement climatique, l’instabilité politique, la violence ethnique… etc, a ajouté M. El Otmani.

La migration ne doit donc plus être perçue comme une menace à la sécurité que l’on traite à travers la fermeture des frontières, a noté le Chef du gouvernement, ajoutant que les solutions sécuritaires à elles seules ne sont pas fructueuses.

L’Observatoire africain des migrations, quant à lui, vise à répondre à la nécessité structurelle de fournir des données fiables permettant de comprendre le phénomène de la migration et ses différentes dimensions en Afrique. Il s’assigne également pour mission d’étudier, d’analyser, d’échanger des données et d’accompagner les politiques nationales de migration, a indiqué le Chef du gouvernement.

Ainsi, le Royaume du Maroc et l’Union africaine ont signé, en décembre 2018, «l’accord de siège de l’Observatoire africain des migrations », qui sera basé à Rabat après que le Royaume ait pris les mesures et moyens logistiques nécessaires pour s’acquitter des tâches qui lui sont confiées.

Ce nouvel organe de l’Union africaine effectuera ses missions en coopération avec les groupements régionaux africains et les organisations régionales et internationales œuvrant dans le domaine de la migration, a souligné M. El Otmani.

Au sujet du pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, adopté à Marrakech en décembre 2018, le rapport souligne que ce pacte servira l’intérêt du continent africain en positionnant l’Afrique au cœur de la dynamique internationale et en plaçant le phénomène de la migration au centre des efforts de développement, a noté le Chef du gouvernement.