Benallou est aujourd’hui derrière les barreaux. La poursuite en état d’arrestation de l’ancien patron de l’ONDA et d’autres responsables de l’Office des aéroports est-il un cas isolé ? Est-il, au contraire, le début d’un vaste coup de balai qui promet d’ouvrir d’autres dossiers de malversations et de détournements de biens publics ?
Tout porte à croire que les pouvoirs publics se sont résolument décidés à mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. La décision de passer à l’action dans le dossier de l’ONDA, révélé par la Cour des Comptes depuis 2008, en est une parfaite illustration. Les récentes poursuites contre des fonctionnaires et même contre du personnel de la justice pour des affaires de corruption ou d’escroquerie, s’inscrivent aussi dans le sens de cette démarche devenue indispensable. Reste à ne pas retomber dans les travers du passé qui ont paralysé la justice et permis de détourner le regard lorsqu’il s’est agi d’affaires épineuses. Il faut surtout éviter les exceptions et aller résolument jusqu’au bout du processus. Les rapports de la Cour des comptes sont là, il s’agit pour la justice de les prendre en compte comme il se doit. Car le fait que la justice se prononce en toute indépendance sur des affaires qui ont défrayé la chronique par l’ampleur des détournements et du gaspillage de deniers publics, est salutaire à plus d’un titre.
Cela constituera non seulement un puissant exemple dissuasif, qui contribuera à lutter contre la corruption et les détournements, mais permettra en même temps de rétablir l’image écornée de la justice et restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire du pays.
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