Algérie: Les étudiants maintiennent la pression contre le pouvoir

En Algérie, les étudiants ne renoncent pas aux protestations contre le 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika, avec des milliers de manifestants, mardi dans le centre d’Alger et dans d’autres villes du pays, en dépit du déploiement d’un imposant dispositif des forces anti-émeutes.

Les manifestations de mardi interviennent deux jours après le passage forcé organisé par le clan présidentiel, en déposant la candidature du président Bouteflika pour un 5e mandat au mépris du rejet de milliers d’Algériens qui s’y opposent depuis plusieurs jours à coup de manifestations géantes.

Après avoir rejeté un nouveau mandat du président  Bouteflika en raison de sa paralysie et de son incapacité à s’exprimer depuis l’AVC dont il a été victime en avril 2013, les manifestants ont hissé la barre de leurs revendications pour exiger désormais le changement de tout le régime en place, qualifié de corrompu.

Pour contourner la revendication populaire, le président a fait la promesse dimanche, dans un message lu en son nom, d’abréger son mandat s’il est réélu, et d’organiser des élections anticipées sur fond de réforme du régime.

Mais, l’esquive ne semble pas avoir convaincu les  Algériens, particulièrement les étudiants qui maintiennent la pression sur le pouvoir en descendant par milliers dans la rue ce mardi.

Désormais fer de lance de la contestation, les étudiants sont mobilisés non seulement dans la capitale, Alger, mais dans d’autres universités du pays, (Béjaïa, Constantine, Oran…) où ils sont rejoints par les enseignants et les avocats