La course aux présidentielles à la Confédération générale des Entreprises du Maroc CGEM se travaille déjà en coulisses. Peu d’informations circulent sur l’identité des futurs prétendants. Pourtant, le dépôt des candidatures a officiellement démarré le 13 avril pour être clôturé le 26 avril. Donc un délai de vingt jours seulement nous sépare de la date butoir du 16 mai pour la tenue de l’assemblée générale qui devrait élire les nouveaux titulaires des postes très prisés, de la présidence et de la vice-présidence générale de l’organisation patronale. Bien qu’il ne l’ait pas encore officialisé, l’actuel président, Mohamed Horani aurait bien l’intention de rempiler. Interpellé par les médias, le patron des patrons marocains a refusé de confirmer sa candidature et s’est contenté de déclarer qu’il était en encore en train de mûrir ma réflexion. A la date d’aujourd’hui, la seule candidature connue est celle du président de la Fédération du transport, Abdelilah Hfidi. Dans les coulisses de la CGEM, on parle aussi d’une autre candidature qui attend d’être confirmée par l’intéressée elle-même, est celle de la candidature de Meryem Bensaleh Chaqroun, coresponsable avec son frère Mohamed Hassan et Fatima Zahra du groupe Holmarcom fondé par leur père. De nombreuses voix dans les milieux patronaux soutiennent sa candidature. Selon certaines indiscrétions, même Horani, ne serait pas contre l’accession d’une femme à la présidence ou du moins à la vice-présidence de la CGEM et ce dans le cadre de la parité homme-femme prévue par la nouvelle Constitution.
Classée 21ème femme d’affaires du monde par le magazine Forbes, Meriem Bensalah a toutes les chances de s’imposer face à ses concurrents masculins. Beaucoup de facteurs plaident en faveur de la candidature de cette dame qui dirige les Eaux Minérales d’Oulmès (750 emplois) et qui a transformé cette société austère en un beau bijou de famille, avec un chiffre d’affaires qui dépasse un milliard de Dirhams. La CGEM n’a jamais été pilotée par un patron issu de la gente féminine et le nouveau gouvernement islamique qui a failli à la règle de parité en n’incluant qu’une seul femme ministre dans sa coalition, compte bien se rattraper en confiant des postes clés à des femmes, tant dans les établissements publics que dans le secteur privé. Il semble que plusieurs autres candidats qui font également le poids au sein de l’organisation patronale, attendent les derniers jours des délais fixés pour le dépôt des candidatures pour se manifester. Une manœuvre qui s’avère très en vogue et parfois porteuse même dans le Politique.