Ces rumeurs qui contrarient Benkirane

Ces rumeurs qui contrarient BenkiraneLe chef du gouvernement s’est vu obligé de démentir lundi, devant les parlementaires, les « rumeurs » de futures augmentations qui toucheraient les prix des produits de première nécessité, en particulier celui de la bonbonne de gaz.

C’est normal, serait-on tenté de dire, qu’Abdelilah Benkirane considère la propagation de telles rumeurs comme des tentatives visant à parasiter les réformes préconisées par son gouvernement. Pourtant, à la base de ces réformes, l’exécutif envisage de tailler dans la Caisse de compensation. Ce qui se traduirait inéluctablement, quels que soient les scénarios retenus, par des augmentations de prix. Et celles-ci ne toucheraient pas que les riches. Car même si le gouvernement Benkirane ne veut pas le reconnaître, les augmentations du prix de l’essence et du gasoil imposées en 2012, ont eu des conséquences sévères sur le coût de la vie. Les prix des produits de consommation courante, fruits et légumes en tête, se sont envolés sans de réelles perspectives de repli. Et ce n’est pas la ménagère moyenne qui dira le contraire. Comme quoi, lorsque le transport augmente, tout augmente.

Aussi parait-il vain, voire contreproductif, de démentir d’inévitables augmentations, au moment même où le gouvernement s’affaire à démanteler le mécanisme financier qui maintient les prix à un niveau supportable pour les catégories sociales les plus larges.