Polisario: La barque Brahim Ghali prend eau

Brahim Ghali, déjà honni et vilipendé quotidiennement dans les camps de Tindouf, encaisse les coups de tous les côtés, au sein même du polisarion dont l’un des chefs a demandé sa démission, mais aussi dans les rangs des dissidents qui se sont organisés dans une structure créée à Madrid et baptisée le mouvement Sahraouis pour la Paix (SpP).

Parmi les animateurs les plus en vue de ce mouvement, figure le dissident Fadel Breika, détenu pendant plusieurs mois dans les geôles du mouvement séparatiste avant d’être libéré, en novembre dernier, sous la pression des ONG internationales.

Fadel Breika fait partie des vingt membres de la direction du SpP, dont le poste de premier secrétaire a été confié à Haj Ahmed Berical. Ce dernier est le frère de l’ancien représentant du polisario aux Nations unies, Ahmed Boukhari, décédé en 2018 et dont la rivalité avec Brahim Ghali était un secret de polichinelle.

SpP regroupe plusieurs dizaines d’anciens cadres et miliciens du Polisario, des fils de chefs de tribus sahraouies durant la colonisation espagnole, ainsi que des militants des droits de l’Homme, des étudiants…

Défendant une solution politique au conflit régional du Sahara, le mouvement Sahraouis pour la Paix s’oppose également à l’alignement aveugle de la direction du polisario sur l’Algérie, qui ne fait qu’instrumentaliser la cause sahraouie pour servir ses propres desseins hégémoniques dans la région.