Algérie: Le Hirak renaît à Bejaïa

En dépit des tentatives du pouvoir algérien d’étouffer le Hirak à la faveur de la crise du Covid-19, la contestation anti-régime reprend dans les rues de plusieurs villes, la plus récente a été violemment réprimée, vendredi à Béjaïa, par des forces antiémeute particulièrement déchaînées.

Les protestations de Bejaïa (200 km environ à l’est d’Alger) font suite à l’appel lancé sur les réseaux sociaux. L’objectif pour les militants du Hirak est d’obtenir la libération de dizaines de détenus du mouvement populaire.

Plusieurs manifestants ont été brutalement violentés par les forces d’intervention, alors que d’autres ont été interpellés. Parmi ces derniers figure le blogueur Merzouk Touati, affirme le vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits humains (LADDH), Said Salhi.

Depuis des jours, les activistes algériens multiplient les appels sur les réseaux sociaux pour faire du 19 juin prochain la date de relance des manifestations massives pour exiger le changement pacifique en Algérie.

A part une suspension depuis mars dernier à cause du Coronavirus, le Hirak continue depuis sa naissance ardente, en février 2019, à lutter pour le départ de l’oligarchie militaire et de sa façade civile, à leur tête le président Abdelmajid Tebboune, élu de manière contestée après la chute de son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika.